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- Jean-Baptiste
TOSTIVINT
- Né à Landujan, le 31 juillet 1754,
vicaire de la paroisse d'Evran, saisi a Landujan, le 14
juillet 1794. Guillotiné à Rennes, le 26
juillet suivant.
- (Dossier a" 267 des actes du tribunal criminel
d'Ille-et-Vilaine, série B. Parlement, aux
archives d'Ille-et-Vilaine.)
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- ACTE DE
BAPTÊME DE Jean-Baptiste TOSTIVINT
- INTERROGATOIRES CONCERNANT M. TOSTIVINT
- INTERROGATOIRES DE M. ET MME DE
BEDEE
- JUGEMENT ET CONDAMNATION DE L'ABBE TOSTIVINT
ET DE M ET MME
DE BEDDEE
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- Il naquit à Landujan,
alors du doyenné de Plumaudan et de
l'évêché de Saint-Malo, le 31 juillet
1754, d'une de ces pieuses familles qui se font un
honneur de fournir à l'Eglise un prêtre
à chacune de leurs
générations(1).
- Son père, Jean Tostivint, et sa mère,
Anne Tostivint, cultivateurs recommandables par leurs
vertus, l'envoyèrent étudier à
Dinan, au collège des Laurents, puis il passa au
Séminaire de Saint-Méen, où les
Lazaristes le formèrent aux sciences
sacrées.
- L'abbé Tostivint reçut la tonsure et
les ordres mineurs le 24 septembre 1774. Il fut
ordonné sous-diacre à Dol, par dimissoire
en date du 16 mars 1776, et diacre le 15 mars 1777. Enfin
son évêque, Mgr des Laurents, l'éleva
au sacerdoce le 19 septembre 1778, dans la chapelle de
Saint-Méen. Ses notes de Séminaire, qui
nous ont été conservées, ne nous
renseignent que sur la valeur intellectuelle de ses
examens, qui furent jugés" passables " en
général. On lui trouva aussi " de la voix
et du chant ".
- {Archi d'I.-et-V., G, 98.)
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- Employé comme précepteur des enfants de
M. et M. de Bédée, sieur et dame du
Moulin-Tizon, aussitôt après sa
prêtrise, M. Tostivint conserva ces fonctions
environ deux ans. L'éducation de ses
élèves achevée, il demeura dans sa
paroisse natale en attendant un poste et, le 14 avril
1783, il y obtint la desserte de la chapellenie des
Aubry, en Landujan. Le 10 septembre suivant, il
reçut des lettres de vicaire pour l'importante
paroisse d'Evran, où il déploya son
zèle jusqu'au mois de septembre 1792. Lorsque se
déchaîna la Révolution, l'abbé
Tostivint se refusa à faire dans les termes
exigés far la loi le serment de
fidélité à la Constitution
schismatique du Clergé, mais, ainsi qu'il le
déclara lui-même en 1794 devant ses juges,
ce n'était pas par antipathie
préconçue contre le nouveau régime.
Cet ecclésiastique prêta, en effet, deux
autres serments: l'un, dit-il, quand les électeurs
d'Evran l'élurent comme notable, l'autre, à
l'occasion de sa nomination à une administration
civile,
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- qu'il nous a été impossible jusqu'ici
de déterminer davantage. Les pièces du
procès de l'abbé Tostivint ne font pas.
mention de son séjour à l'étranger,
que ses juges semblèrent ignorer. Cependant les
listes de l'époque, rédigées par le
vicaire général Gofvry et par Lefebvre
d'AnnevilIe, signalent sa présence à
Jersey. Du reste, l'abbé Carron, son premier
biographe, exilé lui-même dans cette
île à cette époque, semble
parfaitement informé de la durée du
séjour de M. Tostivint sur la terre anglaise: A
peine deux mois s'étaient-ils
écoulés, écrit-il, qu'avisé
des persécutions violentes qui arrachaient
déjà tant de vertueux ministres aux autels
et à la vie, il ne put résister au
désir de rentrer dans sa patrie, pour y consoler
les bons, y soutenir les chancelants et procurer à
tous les secours spirituels, au risque de périr
victime de ses généreux efforts.
- Sa première tentative échoua. Il ne fut
pas plus tôt embarqué, que la tempête
força les matelots de revenir à terre.
Seuls donc les scrupules religieux les plus honorables le
guidèrent dans son refus et l'exposèrent
à toutes les persécutions. Le recteur
d'Evran s'appelait alors Laurent-Luc-Jean Regnault.
Intelligent, mais faible et indécis, il
prêta d'abord le serment avec restrictions puis le
rétracta ensuite. Il s'assermenta à
nouveau, puis se rétracta encore. On peut supposer
que la fermeté de l'attitude de son vicaire eut
bien sa part dans cette ultime détermination.
Aussi, lorsque la loi du 26 août 1792 vint
condamner à l'exil tous les recteurs
insermentés et leurs vicaires, M. Regnault
s'étant embarqué pour Jersey, M. Tostivint,
qui s'était attiré, dit l'abbé
Carron, la haine des révolutionnaires, le suivit
dans son exil. (Cf. p. n.)
- Il se rembarqua quinze jours après, essuya
beaucoup de fatigues et parvint enfin dans la paroisse de
Landujan, le premier dimanche de l'Avent. Une fois de
retour, l'abbé Tostivint se livra sans
délai; comme sans ménagement, aux travaux
de son ministère, alors plein de
périls.
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