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- -Debout
- -Chez
les Bretons
- -Salut
à toi Bretagne
- -Dans
ma belle Bretagne
- -Les
vieilles églises bretonnes
- -A ma
Bretagne
- -La
Bretagne sainte
- -La
Bretagne
- -Le
pardon de la Palud
- -La
devise des Bretons
- -Cantique
du Paradis
- -Adieu,
Rennes
- -Le
Pays
- -Je
te pardonne
- -Sainte
Anne
- -Ploërmel
-
- Contactez-nous
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- Sur les dunes,
parmi des tentes innombrables,
- Autour d'une chapelle, au brûlant soleil
d'août,
- Tout un peuple qui prie en silence est debout
;
- On n'entend que la mer se brisant sur les
sables.
- Douze tambours
soudain battent un roulement ;
- Du clocher de granit s'élasce une
volée ;
- Et voilà qu'à travers la foule
amoncelée
- Des bannières, des croix, s'avancent
lentement.
- Salut, vieux
étendards ! Salut, dômes gothiques
!
- Saints bretons, bénissez votre peuple
à genoux !
- Avec ses longs cheveux et ses habits
antiques,
- Si riches au soleil, le reconnaissez-vous
?
- C'est lui,
toujours fidèle à sa vieille
croyance,
- Et dans ses maux tournant son regard vers les
cieux
- C'est lui, toujours fidèle à la
voix des aïeux,
- Et fermant son oreille aux bruits venus de
France.
- Oui ne vous
admirait, vierges au doux maintien,
- filles de Plonevez, dans vos robes
dorées,
- Portant votre Patronne avec un air
chrétien,
- Graves comme sainte Anne, et comme elle
parées?
- Quand parmi le
clergé brilla la châsse d'or,
- Les aveugles tendaient leurs mains vers les
reliques ;
- Ils poussaient des sanglots, et les
paralytiques,
- Prosternés, imploraient le merveilleux
trésor.
- Douze vieux
paysans, jadis soldats de France,
- Ebranlaient la vallée aux éclats
des tambours.
- Les pèlerins suivaient, en multitude
immense,
- Fît ce jour-là je vis la foi des
anciens jours.
- A l'ombre des
ormeaux, auprès de la chapelle,
- Quelques hommes venus de lointaines
cités,
- Des Français, avec soin du soleil
abrité,
- Regardaient en riant cette fête si
belle.
- Ils repoussaient
du pied, tout remplis de
dégoûts,
- Les infirmes traînant devant eux leurs
ulcères ;
- Ils juraient pour répondre au langage si
doux
- Des enfants demi-nus quêtant avec leurs
mères.
- Sceptiques au
cur froid, ce peuple vous connaît
!
- Raillez sa foi sublime, il vous laissera dire
;
- A ses Pardons longtemps vos enfants pourront
rire ;
- Si vous riez toujours, sa foi toujours
renaît.
- J. ROUSSE
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